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Séjour au Burkina en février 2016

Armelle Perdreau et Josette Defranoux ont effectué un séjour au Burkina Faso en février 2016. Elles nous racontent leur séjour.

“Nous passons d’abord deux jours à Ouagadougou  pour rencontrer nos filleuls. Puis nous rejoignons Zabré par les transports en commun : 180 km dont la moitié sur une piste. Là, nous sommes hébergées à la mission catholique puis chez Thérèse Bansé.

Tous les jours nous nous rendons dans l’un ou l’autre des villages où l’association intervient pour le suivi des actions.

Nous avons  rencontré les élèves, les enseignants, les parents d’élèves et participé un peu à la vie des écoles et des villages.

 

Voici un compte-rendu de nos activités.

 

A MANGAGOU


1. La bibliothèque

Les premiers jours ont été consacrés à son installation.  Installation de la bibliothèque.

Le problème de la gestion de la bibliothèque est ensuite abordé avec les associations de l’école au cours d’une assemblée générale.
Quels seront les horaires d’ouverture ? Qui surveillera les élèves ?.…
Le jeudi, les élèves n’ont pas de cours mais sont cependant occupés par diverses activités dans la famille, la catéchèse, les matchs de foot…. Le soir, les filles sont attendues dans la famille pour les tâches ménagères.

Un parent s’est porté volontaire pour surveiller les élèves pendant les heures d’ouverture et nous lui versons une indemnité. Pour le moment, la bibliothèque est ouverte une dizaine d’heures par semaine.

2. Le champ cultivé au bénéfice de la cantine

L’engagement dans ce projet communautaire est débattu en assemblée générale avec les responsables locaux, des parents d’élèves et un agent de l’agriculture de Zabré.

3. Réparation des tables-bancs en mauvais état

Certaines sont réparées sur place par des parents avec l’aide des enfants, d’autres sont transportées chez le soudeur à Zabré.

4. Opération « couverture des livres ».

Nous avons acheté pour cela des emballages de sacs de ciment. Les enseignants se chargent du travail avec les élèves.

5. Le solaire

Eric Bansé demande l’installation du solaire au niveau de la bibliothèque, de quelques classes et à l’extérieur d’un bâtiment pour le travail du soir des enfants et des cours d’alphabétisation pour des femmes. Le soir, dès la fin des cours, les enfants rentrent à la maison. Certains reviendront pour travailler, surtout les CM2. Un fournisseur de solaire nous fait un devis que nous allons étudier.

 

A  BANGOU

Nous visitons les classes, accompagnées par le directeur de l’école. Les effectifs sont toujours très importants. Nous commandons 10 tables-bancs pour l’école de Bangou et des livres scolaires.

 

A SIHOUN  et BANGOU DIAMA

Dans ces villages, comme dans de nombreux autres de la circonscription, les cours se déroulent dans des classes sous paillotte (le toit et parfois les côtés sont en paille). Ces classes ne peuvent accueillir les enfants pendant la saison des pluies, à partir du mois de mai.

 

Classe de CP1 de Bangou Diama.                                                        Classe de CP1 de Sihoun.

                                                                                                         L’enseignement est en bissa et en français.

 

A DOUN

L’école  comprend un seul bâtiment de trois classes et deux classes sous paillote.

Lors de la première visite, nous saluons chaque classe. Nous constatons le manque de tables-bancs, de bureau pour les enseignants, de placards et le mauvais état des sols.

Le directeur nous parle de la nécessité de rénover les classes existantes et d’augmenter le nombre de classes.

Puis nous allons au jardin, bien entouré par un mur en terre et une clôture en paille. « Notre lieu de réconfort » dit le directeur. Les graines apportées par Pascale Percy en octobre ont été semées. Les courgettes sont prêtes à être récoltées.

Quelques jours plus tard, nous retournons à Doun pour une assemblée générale avec  les associations : APE, AME, COGES, ainsi que le comité villageois de développement, les délégués du village, des personnes ressources, la déléguée  des enseignants, le directeur, Eric Bansé….

A l’ordre du jour, leur demande de construction d’un deuxième bâtiment pour que l’école soit normalisée afin d’accueillir tous les niveaux du primaire.
Le directeur rappelle que l’école est importante pour les garçons et pour les filles  donc pour eux tous.

Il nous donne un courrier pour les membres du conseil d’administration de l’association avec la demande officielle de construction d’un 2e bâtiment.

Nous commandons chez un menuisier de Zabré 10 tables-bancs pour cette école.

La normalisation de l’école de Doun

 

DES FUNERAILLES

 Nous avons été invitées à des funérailles dans la famille d’Eric à Doun. Au Burkina, des funérailles ont lieu plusieurs mois, parfois plusieurs années après le décès. Une fête est organisée et réunit la grande famille et les amis du défunt. La nourriture est abondante. Des chants, des danses se succèdent toute la journée et une grande partie de la nuit. Une découverte pour nous !

 

 
Pour terminer

Pendant ce séjour au Burkina Faso, Nous avons retrouvé avec plaisir, Zabré, Bangou, Mangagou…et tous nos amis.

L’accueil a partout été très chaleureux. Nous avons beaucoup échangé avec Eric, Bernadette, Thérèse, Hortense, Jean-Baptiste, Abdoulay, Marcelline …et bien d’autres. Nous avons partagé des moments festifs très joyeux autour de plats et de boissons locales.

Toutes ces rencontres nous ont beaucoup appris sur les réalités du Burkina, nous ont montré  encore une fois les différences de culture qui peuvent conduire à l’incompréhension,  nous ont aussi amenées à nous poser de nombreuses questions sur nos actions et leurs limites.

 Nous avons vu que les enfants étaient  sollicités pour tous les travaux : à la maison, au champ, dans les ateliers, pour aller chercher et vendre du bois….

Beaucoup d’hommes des villages sont partis à la mine d’or ou ailleurs, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Congo, en Italie… pour chercher du travail.

Il y a encore des enfants qui ne vont pas à l’école, certains abandonnent par manque de moyens…

 

Nous avons quitté le Burkina en pensant au prochain séjour, dans un an….

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