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Visite des écoles en janvier 2017

 

Josette  nous parle des écoles qu’elle a visité  au Burkina au cours de son séjour du 20 janvier au 06 février 2017.

 

École de DOUN

Une première visite le samedi après-midi avec Eric me permet de voir  l’école, et surtout le nouveau bâtiment. Un vrai plaisir ! Il est très bien construit, la vaste cour est propre. Il reste à faire  la chape du magasin et des travaux de peinture.

Nous visitons le jardin qui fait la fierté des enseignants de Doun. Les 3 hommes enseignants, avec l’aide des enfants, ont reconstruit en terre le mur qui l’entoure. Il devrait durer plusieurs années. Les cultures sont ainsi à l’abri des animaux. Les légumes seront utilisés pour la cantine (quand elle démarrera) ou seront vendus à son profit. Les graines apportées par Pascale en octobre ont déjà permis une récolte. Certains élèves font maintenant du jardinage à la maison.

Les deux maisons d’enseignants sont occupées malgré leur mauvais état. Chacun a installé un éclairage solaire.

Le mercredi 1er février, je retourne à Doun, invitée par les parents d’élèves et les enseignants. Un accueil très chaleureux m’attend. Nous nous installons dans une salle de classe.

Je rappelle les réunions de février dernier où les habitants m’avaient fait part de leur demande et  leur dis notre satisfaction de voir cette école maintenant construite et déjà occupée. Je félicite les chefs de groupes pendant les travaux, les représentants APE, AME, et COGES et tous ceux et celles qui ont travaillé pour cette construction.

Eric traduit au fur et à mesure.

En conclusion, Eric souhaite dire que cette école est née de la coopération entre Burkina Entraide et les habitants du village de Doun. Cette idée de coopération, d’entraide, lui tient à cœur.

Je les informe que le conseil d’administration de Burkina Entraide est d’accord pour les aider à réaliser la restauration du premier bâtiment. Nous leur offrons aussi les moyens de constituer une petite pharmacie à l’école qui leur permettra de soigner les crises de  paludisme simple.

Viennent ensuite leurs remerciements à l’association Burkina Entraide de la part des parents d’élèves, de tous les représentants du village et des enseignants.

Je garde un très bon souvenir de ce moment.

Paul Toubga dit que cette construction lui a redonné le moral, l’a encouragé dans son travail.

Le jardin de l’école de Doun

 

 École de MANGAGOU

 

La bibliothèque

bibliothèque Managagou
La bibliothèque de l’école de Mangagou

Le responsable, Jean-Baptiste Boussim est présent tous les jours à l’école pour surveiller la bibliothèque ou pour des remplacements d’enseignants.

Je fais participer quelques élèves au rangement complet en leur expliquant le principe.

Des livres sont abîmés et doivent être réparés. Avec le responsable, nous faisons ce travail et élaborons un règlement intérieur qui est affiché. Des livres africains achetés à Ouagadougou sont répertoriés et rangés.

Les élèves du primaire peuvent seulement consulter les livres sur place. Les 6èmes, anciens élèves de Mangagou, peuvent les emprunter.

Les enseignants ont demandé aux enfants volontaires de faire des dessins pour décorer la bibliothèque. Certains dessins sont très réussis.

 

Nous avons beaucoup échangé avec Éric et les enseignants sur les activités qui pourraient être menées dans la bibliothèque. Ce n’est pas pour le moment une priorité à l’école. Aucun adulte n’a eu la chance d’en bénéficier pendant sa scolarité ou très rarement.

 

L’aide à la scolarité

A l’occasion du séjour de Pascale et Catherine, en octobre 2016, des membres de Burkina Entraide ont fait un don pour l’aide à la scolarité à Mangagou. Eric, en accord avec les parents d’élèves a décidé de payer la scolarité des enfants orphelins et  nécessiteux. Plus de 50 enfants de l’école ont bénéficié de l’aide ainsi que quelques collégiens. Une liste de ces enfants a été établie.

 Les mamans ont tenu à remercier Burkina Entraide pour ce geste qui les a beaucoup touchées. Une rencontre dans la bibliothèque a été organisée pour cela. Nous avons profité de ce temps pour aborder des problèmes de santé.

Les femmes voudraient fabriquer du savon à partir de beurre de karité pour leur famille et une partie pourrait être vendue. Quelques femmes ont un savoir-faire et pourraient initier les autres. Elles décident de s’organiser pour démarrer cette activité et nous demandent de leur acheter une grande marmite pour cela.

 

Le repas communautaire

Cette année, nous décidons avec Eric de remplacer le « pot » habituel avec les enseignants par un repas avec tous les enfants. Les 13000 F CFA du jardin et une aide de l’association permettent d’acheter le riz, les condiments et un peu de viande.

Le jeudi 02 février, des mamans sont venues préparer et nous nous retrouvons à midi pour le repas. Tous les enfants doivent d’abord aller se laver les mains au forage. Ensuite, ils viennent par classe et en rang se faire servir. Puis ils vont s’installer à l’ombre par petits groupes pour manger leur plat unique.

Puis, c’est au tour des cuisinières et des enseignants, du représentant de l’ APE, de manger. Nous nous retrouvons à la bibliothèque. De la bière, du dolo ont été achetés pour l’occasion. Le repas est très bon !

Autour de la table, une discussion s’engage sur la consommation de dolo par les femmes enceintes ou qui allaitent. Un enseignant explique les effets néfastes de l’alcool sur les bébés.

 

Visite chez les Peuls

J’ai eu la chance de faire une visite des familles Peuls dont des enfants sont à l’école de Mangagou, avec Bernadette, l’épouse d’Eric. Nous sommes donc parties un matin sur la nouvelle moto d’Eric dans la brousse à leur rencontre. Très bon accueil partout.  Nous parlons de l’importance de l’école.

Tous les enfants ne sont pas scolarisés ; certains doivent rester pour garder les troupeaux. Ils nous font visiter leurs cases, parlent de leur famille et sont très contents de notre visite. L’an prochain, il paraît qu’il y aura plus d’enfants à l’école…

 

École de BANGOU

A la première visite, je rencontre le directeur et il me parle de la vie de l’école. Je passe saluer les 9 classes. Elles sont toujours surchargées : 102 élèves en CP1, autant en CP2… et 2 classes sous paillote.

Les nouvelles équipes APE et AME sont dynamiques.

Nous visitons le jardin : une petite partie est conservée pour les activités pédagogiques. Le reste est entièrement cultivé par les femmes de l’ AME. Là aussi au profit de la cantine, quand elle démarrera, à l’arrivée des vivres données par l’État.

Le puits « Gérard » a été creusé plus profondément. Une pompe a été achetée par l’ APE et va être installée. Un bassin a été construit par l’ APE.

Le président COGES est prêt pour se lancer dans la culture d’un champ scolaire ; si l’ APE se joint à eux, le projet peut aboutir. A suivre…

Les parents d’élèves remercient l’association pour notre aide en février 2016 par l’achat de livres scolaires et de tables-bancs.

Ils me disent leur besoin de construction de nouvelles classes.

 

École de SANGOU

Je la visite avec Bernadette. Elle a été ouverte cette année avec une seule classe de CP1 sous paillote. Le drapeau est levé ; l’espace est vaste autour de la classe. Le jeune enseignant est originaire de Mangagou.

Peu à peu des parents d’élèves arrivent de tous les côtés. Nous entrons dans la salle de classe au milieu des élèves. Ils me font part de leur besoin de construction d’école et me demandent si l’association pourrait les aider. Je leur dis que pour le moment on est engagés à Doun car les travaux ne sont pas terminés.

 

École de SIHOUN

Cette année, il y a deux classes sous paillote, le CP1 et le CP2. Les deux jeunes enseignants sont motivés. Ils enseignent en bissa et en français. Ils ont 20 et 22 élèves.

Ils demandent des tôles pour recouvrir leurs classes car dès qu’il va pleuvoir, ils ne pourront plus assurer les cours.

 

École de BANGOU DIAMA

Toujours une classe dans le temple et une sous paillote, sans tables bancs. L’an prochain, ils vont recruter mais ne savent où ils vont loger les enfants.

 

Lycée départemental de Zabré

Les 20 salles de classe sont occupées. 1212 élèves, 651 filles et 561 garçons.

Toutes les salles sont maintenant électrifiées et ouvertes aux enfants le soir. Il manque des enseignants.

 

Pour terminer : j’ai passé une dixième très bon séjour au Burkina.

Toujours un accueil chaleureux, des découvertes, des questions et l’envie d’y retourner !

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